14 Avr 2015
Ornemental Plants – 2015
Ornemental Plants est un couple d’objets ambigus entre le vase et la maquette de centrale nucléaire. Plant en anglais désigne le végétal mais aussi la cheminée de la centrale. La pureté de l’émail blanc, laiteux garde la trace de la main de l’homme à l’intérieur (technique ancestrale du colombin apparente) et se fait plus dure et proche des lignes bétonneuses à l’extérieur.
Ornemental Plants is a pair of ambiguous objects, somewhere between a vase and a model of a nuclear power plant. In English, “plant” refers to both vegetation and a power plant chimney. The purity of the milky white enamel retains the trace of the human hand on the inside (using an ancient coil technique), while the exterior becomes harder, closer to the rigid lines of concrete.
– Aquarelle sur papier velin watercolor on paper
20 x 20 cm
– Ensemble de 2 sculptures non séparables 2 sculptures of enamelled earthenware
Faïence émaillée
(2x) 28 x 40 cm
Réalisées à l’atelier de céramique de l’Espace et École d’Art Camille Lambert (Juvisy) avec l’aide d’Alejandro Cerha (céramiste)
30 Déc 2023
Unités stratigraphiques – 2023
Des couches géologiques révèlent en creux une silhouette de maison, telle que la dessinent les enfants avec une façade carrée et un toit triangulaire. À cette géométrie fantôme, s’oppose la structure irrégulière et organique des strates dessinées. Une feuille de papier vélin sur deux est renversée, la pointe du toit regarde le sol. Entre protection et extractivisme, cette série d’aquarelles se demande comment habiter le monde. Elle revient sur la pulsion de construction, celle qui a fait naître les premières architectures et a transformé les vies humaines en vies d’intérieur, nous coupant peu à peu du reste du vivant. S’abriter, c’est à la fois s’extraire et extraire, s’isoler et prélever. S’ancrant dans les représentations scientifiques de Georges Cuvier et d’Alexander von Humboldt à la naissance de la géologie au XIXe siècle, ces dessins échappent néanmoins aux échelles terrestres et brouillent les classifications : les couches de sédimentation se font muscles, les réseaux telluriques systèmes nerveux, l’écorce épiderme…
Geological layers reveal, in negative space, the silhouette of a house—drawn as children often do, with a square façade and a triangular roof. This phantom geometry contrasts with the irregular, organic structure of the drawn strata. Every other sheet of vellum paper is inverted, with the roof’s point facing the ground. Balancing between protection and extractivism, this watercolor series questions how we inhabit the world. It reflects on the building impulse—the one that gave rise to the first architectures and transformed human lives into interior lives, gradually severing us from the rest of the living world. To shelter is both to extract oneself and to extract, to isolate and to take. Rooted in the scientific representations of Georges Cuvier and Alexander von Humboldt during the birth of geology in the 19th century, these drawings nevertheless transcend terrestrial scales and blur classifications: sedimentary layers become muscles, telluric networks turn into nervous systems, bark transforms into skin…
Unités stratigraphiques, série d’aquarelles sur papier vélin, [4x] 50 x 45 cm, 2023
Unités stratigraphiques, série d’aquarelles sur papier vélin , vue de la Biennale de Québec – Centre Regart, Lévis, 2024 Photo : Idra Labrie